Le Chaudron Ambulant

Poésie Orale et Musique Hors-Piste

ÇA

C’est ce qui circule.
L’indescriptible mélange d’images, de sons et de sensations qui se partagent entre la scène et le public.

ÇA

Est une présence singulière.
Les mots deviennent geste.

ÇA…

Nous traverse.

Les textes évoquent en demis teintes la difficulté d’être soi, l’imaginaire salvateur, la nécessité de revitaliser le corps social, l’expérience du corps, le corps de femme. 

L’écriture, à la fois percutante et naïve, interroge nos habitudes et nos pouvoirs.

Portée par une rythmique tribale ou festive, les mots se jouent parfois de la mélodie. Il en résulte une alliance où l’énergie circule à grand flow.

Et ÇA…

Nous meut.

L’écoute est attentive, silencieuse. Il y a une suspension au sein des morceaux, et juste avant les applaudissements. Un signe que ÇA passe.

ÇA balance de l’énergie tout en laissant la part belle aux paroles.
Et puis parfois, quelques personnes esquissent des pas et se risquent sur la piste.
ÇA donne envie de crier, de taper des mains, de se déhancher.
Il y a quelque-chose d’hypnotique peut-être, une forme de transe induite par la répétition des motifs musicaux et la scansion qui se déroule.
ÇA navigue entre des influences musicales bigarrées. La valse a des accents maloya. L’afro beat des pointes de punk. Le reggae se soukouss.

ÇA groove. ÇA chaloupe. ÇA rock.
ÇA est vivant.

Aude Fabulet

Simon Drouin

Écrire les yeux ouverts et plonger vers le dedans . S’asseoir devant une feuille ou un écran et laisser affluer, affleurer. Écrire à voix haute, en vélo ou à pied. Mouvementer le silence. Se mouvoir dans le bruit des mots. S’émouvoir si ça vient. Se laisser faire par l’invisible.

Gratter, Chanter, Crier des cordes, des peaux, du souffle… Sur l’herbe ou le bitume, déplier la table d’harmonie, dedans l’écorce ça groove, dedans le sang. S’traverser, se jouir, s’oublier, s’ensilencer comme on écoute le pouls, le pouls dedans les mots, le pouls dedans la terre.

Entre rock suave et poésie orale explosive, des rythmes d’ailleurs s’invitent dans leurs sons. C’est une chevauchée iroquoise dans une banlieue de Londres ou de Kinshasa.

Un laboratoire de l’imaginaire où persiste une certitude derrière le désenchantement: la magie existe en corps.